Premier jour (jeudi
10 février 2000)
Nous arrivons à Sydney,
chacun de son côté puisque Damien est parti le 08/02/2000 à 13h30 de Paris CDG
avec Cathay Pacific (en passant par Hong Kong, avec vues sur un des nombreux
ponts
de HK, et la Skyline,
et moi, je suis partie le même jour du même endroit à 17h avec British Midland
et Malaysia Airlines (en passant par London Heathrow et Kuala Lumpur (Malaysia),
où l'architecture de l'aéroport est faite de verre,
et de contrastes
intéressants!).
Une envie de pleurer de
joie m’envahit devant ce spectacle fabuleux ! Nous sommes enfin arrivés
en Australie, et nous allons y rester DEUX ans !
Nous prenons l’avion pour
Canberra avec Ansett Australia. Enfin, nous arrivons au terme de ce long voyage !
Pour quel résultat ! FANTASTIQUE !! Des couleurs splendides, des paysages
jamais vus encore, des étendues désertées par l’homme mais regorgeant de falaises
(canyons) à l’intérieur même du continent, de rivières sillonnants irrégulièrement
ces montagnes, ces canyons…. Et là-bas, au loin, l’océan dans lequel Damien
s’imagine déjà la planche australienne sous les pieds, la lèvre d’une vague
exceptionnelle au-dessus de lui… Nous rêvons littéralement.
Accueillis par M. Elbisser,
le directeur de Telopea Park School (qui tient la brochure de l’école sous le
bras comme signe de reconnaissance), nous partons sous les 35°C de Canberra
vers Telopea. Premier contact très chaleureux donc !
Arrivés à Telopea, nous
rencontrons les personnes présentes en serrant des mains et en lançant des « Hi ! »,
« Hello ! ». Damien voit ses collègues, dont Valéry Pratt avec
qui nous avons eu des contacts par internet en France. M. Elbisser nous dévoile
quelques singularités australiennes : les gens ne se serrent jamais la
main, s’embrassent encore moins ; pris dans une discussion, ils ne prêtent
pas attention aux gens qui les dépassent, il n’est donc pas question de se vexer
quand la personne ne répond pas à votre « Hi !» pourtant si chaleureux…
Elle est déjà occupée par autre chose.
Après avoir eu un premier
contact avec Telopea et ses occupants présents, nous partons avec Dominique
(prof de Maths, expatrié) pour ouvrir un compte à la Westpak Bank. Puis, nous
revenons à Telopea pour être confiés à Valéry.
Puis, après avoir passé
un petit coup de fil en France, à Laruscade, nous allons nous baigner dans une
rivière (Murrumbidgee river) à Kambah Pool (à 10 minutes en voiture de la maison)
pour nous rafraichir un peu. Un vrai délice ! D’abord, sur la route pour
aller à la plage, nous apercevons des kangourous en train de brouter, en troupeau…
Hallucinations !!!! Nous sommes en plein rêve ! Entourés d’eucalyptus
aux troncs multicolores, nous contemplons les collines de Canberra, ses kangourous
en liberté, si près de nous et pourtant difficilement touchables, en tout cas
à Canberra. L’endroit de la petite baignade est entouré d’eucalyptus au tronc
jaunâtre, d’herbes à moitié cramée et de terre rougeoyante. Là encore, nous
découvrons une singularité australienne : les femmes, assises sur la plage,
une bière à la main.
Ensuite, nous partons, moi
pieds nus, faire les courses. En Australie, l’alcool n’est vendu que dans les
« Bottle shops » ; seuls les + de 18 ans peuvent en acheter.
Heureux de notre première
rencontre avec l’Australie, nous partons chez Valéry (sa maison est maintenant
à moitié la nôtre, et quand il partira en mars, nous la récupérerons).
Son adresse : 5/17
Pinkerton Crescent - KAMBAH A.C.T 2902
Nous recevons un appel de
la France, des parents Loquay.
A pied, nous allons explorer
la colline derrière chez lui… et voir les kangourous de plus près. Je suis sur
un petit nuage !! Tout tend à nous dépayser !! Les voitures roulent
à gauche, les maisons ne ressemblent en rien à celles de France (beaucoup moins
de caractère), la végétation est complètement différente. Les livres sur l’Australie
ne mentent pas : c’est un pays étonnant par la richesse de sa faune et
de sa flore, cela ne ressemble en rien à ce que nous, Européens, connaissons.
C’est déroutant !
Nous montons la colline,
et à 10 mètres de nous : des kangourous ! Ouahh !! Ils restent
là, à nous regarder arrivés vers eux, puis, ils se redressent et se mettent
à sauter pour aller plus loin. Plus loin, encore des kangourous. Nous continuons
notre montée pour dominer un bout de Canberra, du haut de cette colline. La
nuit tombe, les lumières de Canberra (ce que nous en voyons) apparaissent. On
voit le lac, les différents quartiers qui composent la capitale, les différentes
collines de Canberra. Les étoiles viennent s’ajouter à ce spectacle fabuleux.
Nous redescendons vers chez
Valéry, et tout près de nous, les kangourous restent… Comme pour nous narguer,
ils attendent que nous nous approchions un peu plus, puis s’éloignent tranquillement
en sautant à l’aide de leurs grandes pattes, et de leur queue.
Arrivés à la maison, nous
dégustons une salade, regardons des photos de Valéry, des nôtres, et allons
nous coucher. Sommeil bienfaiteur…
Demain, je fais la chasse
aux araignées et à leurs toiles. C’est une calamité ici, ça pullule dans toutes
les pièces de la maison, dans les placards… beurk !
Et j’oublie les pies d’Australie !!
Des chasseuses ! Elles attaquent tout ce qui bouge, à moins qu’elles se
sentent fixées. Le résultat : les enfants se promenent avec des casquettes
sur lesquelles sont dessinés des yeux…. derrière. De cette façon, les pies se
croient toujours « épiées » et elles ne foncent pas, bec en avant,
sur les petites têtes attrayantes.
----FIN
DE LA PREMIERE JOURNEE FABULEUSE AU PAYS DES KANGOUROUS----
Nous avons passé le samedi
avec David Binan et sa femme Ilham (tous les deux d’une gentillesse inimaginable)
à découvrir Canberra et ses ressources en matière de « furnitures new or
used », magasins d’informatique et HI-FI (où on a trouvé une micro-chaine
« Sharp » pour AU$260, et qui a un son très correct comparé à celles
qu’on a pu entendre pour le même prix) , et de boutiques (dans la City de Canberra).
D’ailleurs, en Australie, l’informatique et la HI-FI sont bien plus chers qu’en
France. On a cherché à acheter un scanner et une imprimante, mais c’est vraiment
trop cher. On essayera de se débrouiller avec Telopea, qui aurait la possibilité
de nous prêter une imprimante noir et blanc. Pour le scanner, on utilisera un
de Telopea.
Nous partons le dimanche
matin vers 7h30 en direction de « Batemans Bay » et des vagues du
Pacifique.
Le temps s ‘annonce
un peu couvert et venté, mais le soleil perce assez vite. La route jusqu’à l’océan
est fabuleuse (je pense que cet adjectif reviendra souvent dans ce petit jdb) :
des forêts d’eucalyptus d’une densité ! On se croit presque dans une forêt
tropicale, avec une lumière si vive ! Nous passons par la montagne pour
rejoindre l’océan, mais l’eucalyptus nous fait vraiment penser au climat méditerranéen.
Etrange mélange.
Emmerveillés par cette faune
si déroutante, nous arrivons à Batemans Bay pour découvrir que, malheureusement,
les vagues ne sont pas trop présentes. Damien cherche tout de même une planche
de surf dans un des rares surf shops du coin. Il a trouvé sa planche dans un
petit surfshop très sympathique. Une petite description de la planche (pour
Herbert) : c’est une planche «Bush» du shaper Brett Warner (6’6’’ – 18 ¾ ‘’
– 2 3/8’’ SC) avec un « V » au niveau du pied
arrière, et un très léger concave au niveau du pied avant, un round square tail
à peu près comme la Rusty, et des rails bien marqués jusqu’à 25cm au-dessus
des ailerons ; bien épaisse, mais les ailerons ne sont malheureusement
pas amovibles. Le tout pour AU$560, c’est à dire environ 2500fr.
En plus de la planche, on
a acheté leash, shorty, lycra, maillot de bain pour moi (comme ça, je suis parée
pour me baigner pendant que Damien s’adonne au surf. Et puis, je vais avoir
les fesses blanches aussi !), et chapeau de paille Billabong pour Damien
(que Florence aime beaucoup !!!), le tout avec -20%.
Parés pour aller surfer
les vagues du Pacifique, on va à «Malua
Bay» mais Damien ne peut pas bien surfer car les conditions ne sont pas
bonnes. L’eau est à 22°C, et il y a beaucoup de vent on shore. Mais, la sensation
de surfer sa première vague en Australie n’est pas sans lui déplaire. Et l’endroit
est tellement beau ! On voit, sur les falaises qui se jettent dans l’océan,
des eucalyptus resplendissants dans une superbe lumière. En plus, bonne surprise
en sortant de l’eau : les douches sont chaudes. Il y a aussi des MNS, en
tee-shirt jaune. Certains sont assis, d’autres en train de s’amuser sur un zodiac,
et d’autres encore s’entrainent à prendre des vagues avec un canoë tout fin.
Personne ne se baigne, entre autre à cause du vent frais, donc les MNS sont
tranquilles…
Le retour : pépère,
en respectant les limitations de vitesse car il paraît que les policiers se
cachent dans les arbres ( !!!) et dès que l’on dépasse la vitesse de 10km/heure,
ils nous tombent dessus pour faire payer AU$100 d’amende… Un peu trop dur !
Beaucoup de français, habitués à rouler en France sans respecter les vitesses,
ont subi la rigueur australienne (quasiment tous les Australiens respectent
les limitations de vitesse), et certains se retrouvent à devoir payer quelques
3000frs !!
En roulant donc tranquillement,
nous pouvons savourer la belle lumière sur les forêts et les plaines de la Nouvelles
Galles du Sud. Nous voyons aussi un pauvre kangourou renversé, écrabouillé même
(en exagérant un peu) au milieu de la route. Poor ‘rou !! Il y a pas mal
de kangourous qui se font écraser malheureusement. Il faut y faire attention
surtout le matin très tôt et le soir au couchant.
Pour ce qui est de l’australien
(la langue), c’est assez marrant ! On comprend seulement quelques mots,
les autres sont à peine articulés et remachés. Ils parlent du nez et font des
abréviations sur tous les mots. Comfortable devient comfy, Good Day -> G’day
, et ils disent à tout le monde “Hey mate! How are ye? ».
A la radio par contre, ils parlent assez bien, sauf sur certaines stations
où là, on rigole bien! D’ailleurs, dès le premier jour, on a trouvé une radio
assez sympa où ils passent surtout du rock accoustique : « Triple
J ».
Demain, première journée
de cours de Damien, et moi, je vais aller me présenter à l’alliance française
et à l’ambassade sans doute. Je dois aussi remplir un dossier pour faire des
suppléances dans plusieurs écoles de Canberra.
Première journée de cours
à Telopea pour Damien. Damien commence ce lundi avec le « C.G » (Contact
Group), avec la classe dont il est le professeur principal : les Year 10.
Pendant ce C.G, Damien doit faire l’appel, vérifier que le «colour code» est
bien respecté (le haut rouge, blanc ou bleu, et le bas bleu ou blanc, je crois)
et prendre des sanctions en conséquences si il n’est pas respecté.
Damien demande à M. Elbisser
s’il n’est pas possible d’avoir une imprimante sur son bureau, comme ça, il
lui suffira d’amener le portable…et hop! Il sera superbement équipé pour travailler
à Telopea avant et après ses cours. Comme l’école semble avoir des moyens importants,
M. Elbisser lui répond tout de suite en lui donnant un bon de commande pour
aller retirer une imprimante Canon BJC-265 SP, chez Harvey Norman dans le quartier
« Fyshwick ».
C’est royal ! On va
chez Harvey Norman, on prend l’imprimante, on donne le bon de commande, on ne
paie rien, et nous voilà repartis vers Telopea avec l’imprimante sous le bras.
Et pour bien commencer la
seconde journée de cours, quoi de mieux qu’une rencontre inattendue avec une
charmante australienne comme on en voit très peu ? Ouh… la belle araignée !
Par chance, je suis encore dans la chambre en train de dormir d’un sommeil paisible.
Damien et Valéry étaient dans le salon, quand Damien s’est retourné vers Valéry
en lui disant : « C’est normal l’araignée, là, sur le mur ? ».
Et pour bien montrer ô combien cette araignée est belle, ils ont la bonne idée
de la prendre en photo. Valéry n’en a jamais vu
de pareille. Chouette, ça me rassure alors !
Damien a même hésité à me
le dire, mais finalement, il a préféré partager avec moi sa découverte. Sympa
le mari …
Arrivés à Telopea, M. Elbisser
me fait part d’une annonce faite par l’Ambassade de France en Australie sur
le Canberra Times. L’Ambassade recherche une secrétaire administrative
(le travail qu’occupait Sophie Besse). J’appelle donc la secretaire de M. Guérin
(1er conseiller auprès de l’ambassadeur, en ce moment, ambassadeur
par intérim) et j’obtiens un rendez-vous pour le lendemain (merc. 16/02) à 15h.
Espérons que cela se passe bien.
Le soir, nous allons chez
Loïc Cherel (C.S.N à l’ambassade de France, il part dans un mois). Loic a un
parcours bien particulier : quand il était lycéen, il est parti à Sydney
pour faire ses études. Là-bas, il a été logé par un couple d’australiens qui
est devenu à présent « ses parents australiens ». Il a aussi étudié
à Canberra, à Narrabundah College, dans la section australien et à la fin de
ses années de lycée, il a passé le bac international. Grâce à ses années passées
en Australie, il est bien entendu bilingue.
Nous allons voir le coucher
de soleil en haut de Capital Hill qui domine toute la City de Canberra. Magnifique !
Malheureusement, on n’a pas prévu l’appareil photo… (A partir de maintenant,
on ne part jamais sans mon petit appareil photo !) De là-haut, on voit
bien l’architecture de la ville : le lac comme élément central, les 2 ponts
-de part et d’autre du lac- qui mènent au Parlement,… on en fera une photo,
ce sera plus clair ! On voit même un wallibi : c’est plus petit que
les kangourous de derrière chez nous, mais tout aussi mignon.
Ensuite, nous allons manger
dans un petit restau asiatique près de chez Loic. Très bonne cuisine. Puis,
nous partons dans un pub irlandais dans le quartier de Kingston. C’est assez
étonnant de n’entendre que de l’anglais autour de soi, mais c’est agréable.
L’oreille se fait assez vite aux variations australiennes (pas tout le temps !!).
Ce soir-là, comme tous les mardi soirs, il y a un « Quizz Show ».
Quelqu’un pose des questions aux clients, qui viennent particulièrement au pub
pour ce jeu. Damien et moi ne saisissons pas trop le contenu des questions dans
le brouhaha du lieu.
Quelque chose d’aberrant
et de typiquement australien : on ne doit pas boire d’alcool en dehors
de chez soi et en dehors des pubs ou bars. Alors, quand on achète une consommation
au comptoir, on ne peut la boire qu’à l’intérieur du pub ou dehors, mais dans
une zone bien délimitée par des bandes. Dès qu’on oublie cette règle, un serveur
vient nous voir et nous demande bien gentiment de bien vouloir rerentrer avec
notre verre. Et bien sûr, on a oublié plusieurs fois, et à chaque fois, on s’est
fait rappeler à l’ordre. Les autraliens, eux, ont été éduqués comme ça, et cela
ne leur pose aucun problèmes.
On rencontre des amis (australiens)
de Valéry et Loic : Sam, Jane, Cathy (qui a un joli petit accent British)
et Jay (la grande amie de Valéry). Ambiance très sympathique. Jay (diminutif
de Jairak, son nom thailandais) est un tout petit bout de femme, de 1m50 pour
à peine 40kg, 37 ans, une bonne forme. Sa maison vient juste de brûler, avec
toutes ses affaires personnelles. Mais, elle garde le sourire et la bonne humeur.
Valéry et Jay forment un couple (ponctuellement) adorable : lui mesure
1m85, elle 1m40 … mais ils vont très bien ensemble.
Je vais, comme prévu, à
mon rendez-vous avec M. Guérin, à l’Ambassade. Ce que me dit M. Guérin, c’est
qu’a priori, il n’y a aucun problème quant à mon embauche à l’Embassade. Il
m’explique pourquoi il a dû faire passer une annonce dans le journal (pour satisfaire
les syndicats australiens qui crient au scandale devant le rôle du piston dans
les ambassades), et qu’en fait, il ne retient pas les candidats qui répondent
à cette annonce, son but étant d’employer des français en lesquels il a toute
confiance. Cela revient bien sûr à dire que les ambassades continueront à faire
marcher le piston. Je dois attendre qu’il voit une autre personne, interprète
de 29 ans, française, et j’aurai la réponse normalement assez vite.
Je ne sais pas trop quoi
penser pour l’instant. Il me tarde de connaitre le « verdict ». Valéry
doit entrer en contact avec M. Littardi (conseiller culturel) pour lui parler
de moi, mais pour l’instant ce bon monsieur est à Perth je crois. Quand Valéry
l’aura joint, nul doute que la réponse de l’ambassade sera imminente.
Sinon, il fait très chaud
de nouveau (environ 30°C), c’est bien agréable mais surtout dans des salles
climatisées… et la maison n’est pas trop climatisée. Il fait aussi chaud dehors
que dedans. La température devient agréable à partir de 18h-19h.
Alors, avant de se remettre
au travail, nous allons nous baigner à Kambah Pool. L’eau est un peu plus
fraiche que la dernière fois (19,5°C), mais qu’est-ce que ça fait du bien !
Après avoir travailloté, on passe la soirée avec Valéry, tranquilles à la maison. Il est adorable. On pourrait vivre avec lui plus longtemps sans problèmes.
Aujourd’hui, une amie allemande
de Valéry arrive à Canberra : Marion. Je pense qu’elle doit rester quasiment
un mois en Australie, en passant par Sydney, Canberra, Melbourne et la Tasmanie…
charmant programme. En allant la chercher à la « bus station », les
garçons passent par la City pour faire quelques achats : shorts, chemises,
pantalon… et Damien revient avec un kangourou (et le bébé dans la poche ventrale)
et un koala en peluche ! Je lui avais dit de faire ça comme petit cadeau
pour notre anniversaire de mariage le 20/02.
Ce soir, nous allons à un
barbecue chez un copain de Valéry : ici, les Australiens raffolent des
barbecues… Ca peut se comprendre puisque la viande rouge n’est pas très chère.
J’en connais un qui va adorer ça ! Pas vrai, Philippe ?! Un bon steack
bien saignant… Il paraît qu’il existe même des endroits où on achète son morceau
de viande à l’entrée (AU$7, pour un bon gros steack de 700 grammes, si je me
souviens bien), puis on va nous-même se le cuire au barbecue. On essaiera.
Pour répondre à Herbert
qui se demande ce que les Australiens mangent, je dirais qu’en fait, il y a
tellement de cultures mélangées ici que je ne sais pas s’il existe réellement
une nourriture typiquement australienne… à part la viande rouge. Si, si !
Rectification : Valéry m’a dit qu’il y a des spécialités australiennes
autres que la viande : les « pies » (sorte de tourtes fourrées
à la viande, aux légumes, etc.), les wedges (des pommes de terres frits dans
je ne sais pas quoi), le gravy (leur roti du dimanche avec des « sweet
potatoes » grillées au four (dures à l’extérieur et molles à l’intérieur :
description de Valéry !) et des carottes). De plus, il existe une quantité
de style de cuisine, de qualité en plus la plupart du temps : du grec,
du thai, du chnois, du français, de l’italien, du libanais,…
Par contre, je n’ai pas
trop vu de nourriture biologique dans les supermarchés (il n’existe pas de grandes
surfaces à Canberra, comme on peut en trouver en France ; on trouve surtout
dans chaque quartier un « Woolworth », l’équivalent sans doute d’un
petit Leclerc), ni même de céréales biologiques. Sans doute que dans des villes
comme Sydney, on trouve tout ce que l’on veut… mais à quel prix ?
Je suis en train de lire
un livre d’un auteur australien Anson Cameron, Les Rosiers du silence
(offert par Yolande et Jean-Claude Brunie, de Forbach, avant notre départ),
et l’histoire se passe entre autres sur la côte Pacifique près de Melbourne
où le narrateur décrit ses compatriotes surfeurs comme végétariens. Donc, peut-être
que sur la côte, on mange du bio et du végétarien pour pas trop cher.
Mais, en général, la nourriture en Australie n’est pas si bon marché qu’on le prétend. Les prix sont globalement les mêmes qu’en France, mais pour des produits comme les cosmétiques, shampooings, produits ménagers, etc, c’est plus cher qu’en France.
Après une soirée chez François
(instituteur à Telopea, et voisin où normalement, on devait faire un barbecue
mais pour finir, on a fait plus classique : pizzas, salades), nous partons
le matin à 10h, Valéry, Marion, Damien et moi, vers Pebbly Beach (au nord de
Batemans Bay, la plage où nous sommes allés le week-end dernier). Sur la voiture
de Valéry (une « limousine » selon le propriétaire !) on attache
les planches de surf (celles de Damien et Valéry)… nous sommes près pour la
grande aventure d’un week-end à la recherche de vagues !
Nous repassons par la même
route que pour aller à Batemans Bay.
Pour accéder à Pebbly
Beach où les kangourous se font caresser (si !si !!), nous roulons
sur des pistes en terre (rougeâtre). Etonnant ! En effet, nous pouvons
caresser
les kangourous, nous aurions même pu donner à manger à des beaux petits perroquets
de toutes les couleurs, mais on ne devait pas leur plaire… Ils ont préferé les
mains d’autres personnes. On a même eu la chance de voir un bel iguane
dans un arbre (sans cime). La plage est splendide là-bas, bien-sûr le temps
est au beau fixe et au très chaud. Mais, pas de surf. Alors, nous partons plus
au nord vers Bawley Point.
On tombe sur une plage sublime,
un petit paradis ! Eau bleu turquoise, peu de monde, cadre splendide. Malheureusement,
pas de vagues surfables, et des petites méduses bleues partout (les « bluebottles »).
Ces méduses sont réputées pour être dangeureuses, leur piqûre provoque une grosse
démangeaison (comme les piqures d’orties), et plusieurs piqûres peuvent être
fatales, essentiellement pour les enfants. Valéry est quand même allé plonger
dans l’Océan (quel inconscient !), en évitant les méduses. Moi, en voyant
Marion et ses petites piqûres de méduses sur le pied, je préfère me baigner
dans un petit lagon
juste derrière.
Nous allons voir s’il y
a du surf derrière des rochers,
toujours à Bawley Point, mais même si les vagues sont un peu mieux, ça n’est
toujours pas satisfaisant. Après une petite pause
déjeuner, nous reprenons donc la voiture vers Ulladulla (un peu plus au nord,
plus vers Jervis Bay : notre point de chute pour la nuit).
Sur la plage de Mollymook,
à Ulladulla, où le soleil tape assez fort, les garçons se décident enfin à surfer…
il est environ 16h. Marion et moi nous baignons dans l’eau toujours aussi transparente.
Le vent est trop fort pour rester sur la plage, le sable nous fouette les jambes.
Même les mouettes ont du mal à voler, et celles qui essaient d’avancer en marchant
sur le sable n’avancent que très très lentement, voire même reculent. Valéry
essaie tant bien que mal de se tenir debout sur sa planche, mais le vent ne
l’aide pas vraiment. Après une petite session d’une heure environ, on part vers
Cave Beach.
Pour accéder à cette plage,
nous passons encore sur un chemin de terre, et nous arrivons dans un petit camping
très familial où les campeurs font leur barbecue pour le repas du soir. Sur
la plage, à droite en regardant vers l’Océan, il y a une grotte dans la falaise
(d’où le nom « Cave Beach »), et à gauche, au loin, une forêt d’eucalyptus
qui va se jeter dans l’Océan. Les garçons surfent au soleil
couchant (dès que Valéry arrive à prendre une vague debout, il hurle
de joie « houhououou !!), pendant que les filles prennent les photos
en ramassant des petits coquillages.
J’ai ramassé du sable blanc
avec les coquillages, petit souvenir du «worlds whitest sand » selon les
australiens ! Pour eux, tout ce qui se trouve en Australie est « the
worlds best …. ». Ils vont même jusqu’à édifier des choses que personne
d’autre sur terre n’irait créer. Alors, forcément , c’est le mieux je-ne-sais-quoi
du monde. Ils ont construit un mouton géant, en béton, sur lequel est écrit
« the worlds biggest merrino », et c’est devenu un site touristique
(à Goulburn, sur l’autoroute Canberra-Sydney, notre route du retour).
L’heure de trouver un petit
restaurant pour manger étant arrivée, nous partons à Vincentia (dans Jervis
Bay toujours). Nous prenons place dans un restaurant chinois. Avant d’aller
dans ce restaurant, nous achetons une bouteille de vin car normalement, les
restaurants n’ont pas la licence pour vendre de l’alcool. Mais celui-là vendait
de l’alcool, et la serveuse voulait nous faire payer AU$1 par verre consommé !
On a donc bu de l’eau et de la bière… la note aurait été un peu salée puisque
nous avions déjà acheté du vin rouge ! Normalement, ils font payer un droit
de bouchon (qu’ils vendent ou non de l’alcool), mais là, ils veulent nous faire
payer pour chaque verre !
Après avoir mangé chinois,
nous allons à Murrays Beach pour trouver où dormir. Damien et moi dormons dans
la voiture de Valéry, et Valéry et Marion dorment sous la tente, pas très loin
de la voiture.
Le lendemain matin, pas
très réveillés, après une petite balade sur les plages environnantes (à
la recherche de la tente de Valéry qui était sensé aller dormir sur la plage
et qui, en fait, s’était installé juste à côté de la voiture), nous retournons
à Cave Beach pour surfer, se baigner et ramasser un peu plus de coquillages.
(Au fait, point important :
le 20 février est notre premier anniversaire de mariage ! Et à ma grande
surprise, Damien m’offre des boucles d’oreilles en or, avec une émeraude dessus.
Il est complètement fou !)
Puis, retour à la case départ
en passant par 1) une ferme qui élève des émeus pour en faire des crèmes à l’huile
d’émeus, des « emus pies » càd de la tourte faite avec des abats d’émeus
(c’est pas mauvais d’ailleurs, ça ressemble un peu à de la daube avec du foie
en plus), 2) « Kangouroo Valley », et 3) Fitzroy
Falls, dans un cadre
superbe (falaises et chute d’eau assez impressionantes ! Les plus grandes
du monde bien sûr, selon les australiens !). Entre temps (entre 1) et 2)…
c’est très clair, je m’en rends bien compte !), nous nous arrêtons dans
un pub typiquement australien, dans le sens où on est dans la pampa (quand même
au bord de la route), là où on trouve les bons ruraux. On se situe au nord d’Ulladulla.
Dans le pub, une odeur d’urine
et de vomi… Les gens ont des têtes sorties de western. Ils ont tous des têtes
vraiment impressionantes, usées par la chaleur australienne et l’inactivité,
des ventres gonflés par la bière, les yeux rivés sur leur verre et la télé…
Affreuse vision de l’Australie rurale.
Et voilà, nous sommes de
nouveau à Canberra… Nous apprenons avec enchantement que la Corsa est vendue
(pour 11000frs), et nous passons une très bonne soirée tous les quatre. Nous
essayons de parler de films que nous avons vus et appréciés… en anglais, car
Marion ne comprend pas le français. C’est assez difficile, mais c’est très enrichissant.
La nuit va être très agréable, après celle passée dans la voiture hier.
Au fait une anecdote qui
n’a rien à voir avec ce qui précède et que j’avais oublié auparavant :
l’histoire de la «red back » ! Alors, la red back est une jolie petite
araignée, aussi connue sous le nom de « veuve noire » en français ;
sa piqure est très dangereuse surtout pour les enfants. Elle adore les petits
coins ombragés, comme les grandes herbes, les boites aux lettres… Il faut donc
être très prudent, jardiner avec des gants, bien regarder avant d’enfiler ses
chaussures,… Et moi, j’ai eu la chance d’en croiser une dans le jardin. En fait,
je ne savais pas trop si c’était une red back ou pas, je n’y ai pas trop pensé.
Mais je l’ai vite écrasée, et j’ai bien fait. C’est une araignée noire, avec
une petite tête et un gros cul, et surtout un trait rouge sur le dos.
Un jour, à Telopea, une
institutrice française tout juste arrivée de France (Jacqueline, qui travaille
en contrat local à Canberra depuis 3 ans maintenant) n’avait pas remarqué une
petite araignée sur la porte de la maternelle et un père lui a gentiment dit
que cette charmante araignée pouvait être mortelle pour les enfants. Elle s’est
empressée de l’écraser. Depuis, elle s’est renseignée sur les araignées des
alentours et a confirmé que l’araignée que j’ai écrasée était bien une red back.
Que d’émotions !!
Lundi 21 février
Marion et moi allons visiter
l’Aquarium de Canberra, histoire de découvrir les animaux et volatiles australiens
(et puis, les koalas surtout !).
Nous allons d’abord voir
l’aquarium (en construction, ou plutôt en rénovation), puis nous allons voir
le koala à l’entrée… mais comme tout bon koala,
il est en pleine sieste. Ces bêtes dorment 20h sur 24h ! On le voit quand
même bouger pour se remettre à dormir tout aussi tôt. Il change juste de position
pour dormir mieux : changement de posture des pattes, petite rotation de
la tête, et c’est bon.
On voit ensuite les émeus
(espèce d’autruche grise et plus petite… et surtout beaucoup plus vilain). Ca
me fait assez peur, j’ai l’impression qu’ils veulent m’attaquer. En fait, plus
tard, on voit un touriste leur donner à manger dans sa main, et il ne peut plus
s’en débarasser.
Puis vient le tour des canards
(en gros, les mêmes qu’en France), des cygnes, de drôles d’oiseaux les pattes
dans l’eau avec un bec comme une cuillère à café au bout… des perroquets, des
dingos, des émeus encore, du diable de Tasmanie et de wombats
planqués dans leur terrier pour se protéger de la chaleur,…. Et des kangourous
de toute sorte : kangourous
roux, kangourous
gris, espèce de souris
qui porte le nom de kangourou aussi ! Encore plus mignons qu’à Pebbly
Beach ! On leur caresse le ventre et ils se mettent sur le dos, les 4 pattes
en l’air ! On n’a même pas vu d’ornithorinques («a platypus »,
en anglais).
Ensuite, nous allons au
Nouveau
Parlement de Canberra pour y suivre une visite
guidée, en anglais. C’est assez intéressant : on nous explique les objectifs
que l’architecte a voulu atteindre à travers ce bâtiment, le fonctionnement
du parlement australien (Senate, House of Representatives),etc.
Dans la soirée, Jay nous
appelle pour nous voir bientôt, et en fait, sur invitation de Damien, elle vient
le soir même. Valéry et Marion sont partis manger chez Loic Cherel, nous sommes
donc tous les trois. Ambiance très sympathique , même si Jay nous raconte
ses soucis sentimentaux et matériels. D’ailleurs, le lendemain, je passe ma
journée avec elle.
Mercredi 23 février
Je passe donc la journée
avec Jay, qui me fait rencontrer Mathew, un grand ami à elle, homosexuel, surfeur
et très sympathique. Il me prête un livre sur les différents spots de surf en
Australie, et Damien est ravi !
Jeudi 24 février
Je raccompagne Marion à
la « Bus Station » où elle prend le bus vers Melbourne… elle me remercie
amicalement même si on sait bien toutes les deux que la semaine ne s’est pas
passée comme elle l’aurait souhaité.
Nous sommes invités, par
le biais de Valéry, à une soirée chez M. Littardi (conseiller culturel et de
la coopération à l’Ambassade de France) en l’honneur de la troupe Philippe Genty,
en tournée à Canberra, et en Australie depuis un mois.
Ambiance très décontractée,
avec un buffet très bon, du vin rouge et du vin blanc de qualité. Damien apprend
à connaître mieux Jonathan Littardi, élève de Narrabundah. Ils jouent ensemble
du dijeridu, de la guitare… Jonathan est un ado, dans sa période rasta avec
des locks, et ça désespère un peu ses parents.
La troupe arrive un peu
plus tard, avec la bonne humeur et une envie de se détendre après la prestation
de ce soir. Ils jouent à Canberra depuis environ une semaine, tous les jours,
et deux fois le samedi.
Ça joue du dijeridu, du
derbouka, de la flute traversière, de la guitare électrique et de la guitare
folk (de Damien), ça chante…. Ça vit !! Je parle avec l’attaché linguistique
de l’Ambassade (Damien a sa fille Julie en cours, elle se sent très mal à Canberra).
On rencontre des gens très
intéressants. On passe donc une bonne soirée, en profitant aussi de la piscine,
et on quitte les lieux vers 1h du matin… le réveil à 7h va être très dur !
Le nouvel Ambassadeur de
France (M. Viaud) et Madame arrivent dans la matinée, et tiennent une petite
réception le soir même à 17h. Tous les professeurs de Telopea, les CSN des différents
secteurs… tout le personnel français employé directement par le gouvernement
français y est attendu, bien habillé bien sûr.
Nous nous présentons tour
à tour à M. L’Ambassadeur et à sa femme. M. Guérin, qui les guide, me reconnaît
et me fait un petit signe de la tête. Nous entendons le petit discours de l’Ambassadeur,
et nous nous faisons servir toasts sucrés et salés, accompagnés de champagne…
Je parle avec un garde français
de l’Ambassade (Franck), qui me dit que la dernière candidate s’est présentée
ce jour même ; la réponse devrait donc tomber dans la semaine prochaine.
Il me tarde réellement de savoir… je commence à trouver le temps long, même
si je lis beaucoup, fais les courses, etc. Je tourne en rond toute la journée
à attendre en fait que les garçons reviennent de cours.
A 18h, la petite réception
se finit, l’ambassadeur s’en va -se reposer un peu sans doute- et nous
partons (Valéry, Damien et moi) sur une colline voir le coucher de soleil, et
la vue sur Canberra… toujours aussi fabuleux. On va faire un petit tour, Val
et moi, pendant que Damien se repose un peu sur un banc tout chaud. Puis revenus
de la balade vers l’ouest de la colline pour mieux voir le coucher de soleil,
on réveille Damien, et Valéry en profite pour montrer à Damien comment faire
un nœud de cravate,
car Damien n’est pas très au point encore, surtout au niveau de la rapidité
d’exécution. Pour finir, c’est moi qui porte la cravate de Damien et on part
comme ça sur la route.
Nous allons au restaurant
indien «Rama's» où doivent nous rejoindre Jay, Sam, Simon et John. Le repas
est très bon, et pas trop cher. Par contre, c’est horriblement épicé !
Et pourtant, on a juste pris le «medium curry », et pas le « hot one »…
aïe, aïe, aïe ! Moi, j’avais prévu en prenant juste le « mild curry » !!
On repart du restaurant avec nos « doggy bags » qui regroupent les
choses que nous n’avons pas mangées. Ca se fait beaucoup en Australie.
Ensuite, nous allons au
«PJ O’Reilys», dans la City (c’est un gigantesque pub irlandais très à la mode).
Il y a un petit concert, mais c’est infernal : trop de bruit, la musique
très forte. On ne peut ni parler, ni entendre la musique tellement ça résonne.
Alors, on part, Damien et moi, se coucher vers 23h30, et Valéry revient dans
la nuit (il doit être très silencieux, on ne l’entend jamais rentrer !).
Il y a une chose appréciable
ici en Australie, c’est que dans les bars et les restaurants, on n’a pas le
droit de fumer. Et les gens respectent bien sûr cette règle sans se plaindre.
En fait, on ne peut fumer que dans la rue ou chez soi, ou dans les endroits
où c’est clairement autorisé. Dès qu’un endroit est public, c’est strictement
interdit. Le prix des cigarettes est de toute façon un très bon argument pour
s’arrêter de fumer, ou du moins ralentir. Un paquet coûte autour de AU$5 le
paquet (quasiment 22 frs pour les paquets les moins chers).
Je ne sais pas trop comment
raconter ce spectacle “étonnant”, alors je cède ma place à Valéry qui a écrit
un E-mail en anglais pour des amis à lui… Il raconte l’art à Canberra, dont
le spectacle de la troupe
Philippe Genty. En fait, je lui rends la pareille : il y a une semaine,
il a lu le récapitulatif que j’avais fait du week-end à Jervis Bay, et considérant
qu’il était sans doute bien, il l’a copié et envoyé à ses amis… A mon tour maintenant !
et à vos dictionnaires si les mots vous échappent !
“At
the National Gallery of Australia, a new exhibition has started on the 25th:
The book of Kells and the Art of Illumination (see www.nga.gov.au/kells).
I am very excited about that one since I’ve seen this Irish National Treasure
(it is one of the most beautiful and one of the oldest book in the world) in
Trinity College (Dublin) in October 98. It’s the first time the book has left
Ireland for sixteen years, so it is an event and I’m truly looking forward to
seeing it being presented amongst 50 manuscripts from Australasian collections
telling the story of Medieval and Renaissance book illumination from the 12th
to the 16th centuries. On the weekend of the 25-26 March a symposium
will be held on The Book of Kells gathering speakers from Ireland and
all the big Australian Universities. I’m wondering if I might go there, I’d
really like to have two days of lectures including lunch, reception and visits
at the exhibition. I have to think about it, it costs…150 dollars. If I attend
the Symposium I will organise afterwards a guided tour for my students.
On the
10th of March the Cologne New Philharmonic Orchestra conducted by
Volker Hartung is going to play at the Canberra School of Music, featuring Vivaldi,
Mozart, Tchaikovski. I booked tickets for myself and a bunch of good friends.
The funny thing is I’m pretty sure I saw them playing Pergolese’s Stabat
Mater in Grenoble end 1998. I’ll have to find out, it would a nice coincidence.
Hopefully it’ll be as nice at the concert we listened at with Loic at the Sydney
Opera House two weeks ago.
So that
was about what I haven’t seen for now. Let’s talk about the event of the weekend.
Some of you already know I was invited on Thursday evening to a buffet given
for the Compagnie Philippe Genty touring the world since two years on their
spectacle Dédale. We had great fun on that evening with them; I even
met one of the comedians in a nightclub the night after. So it was really excellent
seeing them performing on Saturday evening at the Canberra theatre during nearly
two hours of an completely tremendous spectacle combining dance, theatre play,
music, performing acrobatics, puppets, lights… unique and very strange. Strange
because the spectacle is obviously surrealistic, psychoanalytic, being the third
part of a trilogy created by Philippe Genty during the last ten years about
his “soul” and conflicts due to the fact he was an orphan at 5 years old. What
he has produced is massive! And we were lucky we could go after the play in
the coulisses to have a chat with the comedians, see the props and so on. We
had to leave for a party but we gave them a rendezvous at 1am at a rave
party at the university.
We caught
up with them there but didn’t enter the rave, too expensive. So we had a drink,
I talked quite a bit with Sydney Bounaniche, the sound manager. He has been
travelling the world for 15 years for spectacles, after Dédale he is going to
perform for another spectacle in Vietnam. He has been the sound and images engineer
of all the big concerts of JM Jarre, and this is only an example of what he
has done…impressive! It is really a great experience meeting people of the spectacle
world, on one hand I really envy their way of life….Nietzsche’s idea of the
life being an art piece has always seduced me.
And,
at two o’clock in the morning we were lucky meeting in an Irish pub the French
musicians of Paris Combo, they had just given a concert at the Novotel.
Unfortunately they only came one evening in Canberra, so I couldn’t see them.
They are in a hurry, doing a 6 weeks tours in Australasia, they have to be back
in France for the Grand Prix de la Musique. I’ll be looking for their CD, I
talked with one of the guitarists and their music seems to be really innovative
and full of life.”
En fait, après Dédale,
nous allons, Loic, Valéry, Jay, Sam, sa copine, Damien et moi, à la pendaison
de crémaillière (« a house warming ») d’une amie de Loic (Angie était
à Narrabundah College avec Loic, à Canberra). La maison est très sympa :
piscine, petit jardin, belle décoration à l’intérieur. Par contre, au niveau
musical, apparemment les australiens aiment beaucoup la disco, et toutes les
musiques des années 80… Damien et moi avons un peu de difficultés à bouger sur
ce genre de musique !
Puis, les garçons vont à
la rave party dont Valéry parle dans son message. Damien et moi allons nous
coucher, pas trop intéressés par la rave, et il se fait assez tard déjà. Val
dort chez Loïc.
Le vendredi 10
mars, nous allons aussi voir l’Orchestre philarmonique de Cologne (AU$ 40,
quand même, mais pour un beau spectacle sans aucun doute)… On fait partie de
la «bunch of good friends» de Val.
Val rentre avec un beau
bouquet de fleurs en me disant : «C’est dimanche !» La matinée passe
lentement, entre le travail et l’envie de dormir.
L’après-midi, Damien et
Valéry ont tout d’un coup envie d’aller se baigner à Kambah Pool, avec la planche
de surf sous le bras… bizarre, bizarre ! On part donc dans la voiture de
Val. Bien sûr, quand on descend de la voiture, tout le monde regarde les planches
avec étonnement. Ils n’ont pas trop l’habitude de voir des surfeurs sur la Murrumbidgee
River !!
Les garçons vont à l ‘eau
pour ramer un peu, Valéry a envie d’apprendre. Ils rament en remontant la rivière,
pendant que je les suis depuis la berge. Mais ils ne vont pas très loin car
la rivière est bloquée par des beaux gros rochers. Damien montre à Val comment
faire les canards et le résultat est assez marrant ! Imaginez un grand
garçon, à genoux sur sa planche, les fesses hors de l’eau puis le tout chutant
pitoyablement dans l’eau avec un gros « splouff », la planche glissant
sous ses genoux et partant en l’air. Mais Valéry est ravi de cette expérience
en surf dans la rivière…
D’ailleurs, Damien et lui
racontent ça à tout le monde avec un grand sourire.
Damien part à Telopea avec
François, instit’ à Telopea et voisin. Je dois rejoindre Damien et Valéry à
15h à l’école, pour aller voir une exposition de photographies dans la City.
Avant d’y aller, je fais un tour au centre d’information de Canberra (l’office
de tourisme). Rien de très intéressant. Je chercherai les informations que je
voulais trouver sur internet. Ensuite, je vais à la National Gallery pour attendre
l’heure d’aller à Telopea. J’en visite un bout au rez-de-chaussée ; c’est
vraiment très intéressant. Il y a d’ailleurs en ce moment une exposition exceptionnelle :
the Book of Kells dont Val parle dans son message en anglais.
Puis, Damien, Valéry
et moi partons vers la City. Nous réglons les histoires de reprise de bail :
on fait l’état des lieux Lundi 13/03, et on attend surtout de savoir si le propriétaire
ne va pas augmenter le loyer… ce qui changerait sans doute notre position. Dans
ce cas-là, Jay nous a dit que dans son quartier, il y a des maisons très
intéressantes, et elle nous aidera à en chercher une dans notre budget si le
cas se présente. En plus, elle serait ravie que l’on se rapproche d’elle. Elle
a tendance à se sentir seule chez elle, et à déprimer.
Nous n’allons pas à l’expo
car nous n’avons pas le temps d’en profiter pleinement : les garçons ont
une longue réunion avec les parents d’élèves (de 18h à 20h), pour expliquer
les objectifs à atteindre dans chaque matière, et il est déjà 17h. D’ailleurs,
ce que Damien ignore en allant à cette réunion, c’est qu’il doit intervenir
en anglais ! Apparemment, d’après les dires d’Anne (prof de sciences),
il se débrouille plutôt bien, en faisant de l’humour en plus ! En ville,
on achète le dernier CD de Creed, sorti en Australie depuis novembre, et on
attend la sortie du dernier CD de Pearl Jam pour dans quelques mois.
A la réunion de Telopea,
M. Guérin est présent (ces enfants sont à Telopea). Il dit à Damien que, d’après
mes qualifications ( !!), je suis la meilleure candidature pour le poste
à l’Ambassade… je dois recevoir un courrier officiel dans la semaine. C’est
génial !! Damien lui demande de bien vouloir le confirmer : «Ca veut
dire qu’elle travaille à l’Ambassade, alors ?» «Oui, oui.» Par contre,
contrairement à Sophie Besse qui était au noir, je vais être déclarer en contrat
local. Je vais donc, apparemment, payer des impôts en Australie (+ de 30% du
salaire !). C’est moins intéressant bien sûr, mais bon… j’accepte quand
même la place !!!
La réunion se termine à
21h au lieu de 20h…
Le soir, on fête cette joyeuse
nouvelle avec François (c’est le seul de disponible ! Valéry est allé boire
un verre avec son grand copain Loic… il part le 17/03, alors Val veut en profiter
au maximum !). J’appelle à Laruscade pour partager cette nouvelle avec
maman, qui a la tache de la transmettre à Canéjan.
On reçoit ENFIN les malles !
A force d’insister , on y arrive. Je range tout ce qu’il y a dedans… ce
qui ne représente pas grand chose. Je sors notre pendule «Toc», petite pensée
pour l’appartement de Talence, à Chirico. J’accroche mon mobile abeille (le
wooper bee !), petit souvenir de St Avold, de la boutique «Kyto», et surtout
de Sylvie…
Je regarde un peu les papiers
que j’ai ramenés du centre d’information, et sur quoi je tombe !!! Live
est en tournée en Australie pendant le mois de mars!! Ils passent à Sydney
le 3 mars (nous n’arrivons que tard dans la soirée, donc on ne peut pas y aller),
à Canberra le 10 mars, etc. Je me rejouis et j’appelle vite Damien. On se dit
«Chouette, Live en concert ! On y va !». Les places coûtent AU$59,
mais tant pis ! Damien demande à Val s’il veut venir avec nous, et celui-ci
nous dit que le 10/03, on va déjà voir l’orchestre philarmonique de Cologne….
Si on n’avait pas déjà payé les places, on n’aurait même pas hésité ; mais
on a déjà les places, et on ne peut pas annuler. Quel dommage ! En plus,
Live ne reste qu’un jour sur Canberra ; le lendemain, ils partent à Melbourne.
Le soir, on mange avec Loïc, Val, Simon, Sam, Betty, Jenny (qui a partagé un logement avec Loïc quand il était à Narrabundah College. Elle est enceinte de 5 mois d’ailleurs, mais pas de Loïc !) et une copine dans un petit restau-café des O’Connor Shops (près de l’Alliance Français).
On fait le tour du lac de
Tuggeranong, en rollers pour moi, skate longboard pour Damien et jogging pour
Val. J’ai une trouille pas possible sur ces machins qui roulent tout seul, mais
une fois lancée, je fais mon tour de lac. Damien est ravi de retrouver son skate !
Le soir, Damien et moi passons
chez Jay (à Garran). Val est trop fatigué, il préfère rester à travailler un
peu et il veut se coucher tôt, mais quand on rentre vers 23h30, il ne dort toujours
pas et est en train de lire dans son lit.
Pour se repérer, on cherche
une maison à moitié brûlée … c’est bien triste à voir. Il ne reste que
le rez-de-chaussée d’une partie de la maison, près du jardin. Le reste, tout
ce qui donnait sur la rue (rez-de-chaussée, 1er étage), est parti
en fumée. Il n’en reste rien du tout. Plus de photos, d’habits, de souvenirs,
d’argent soigneusement économisé pour partir en Thaïlande avec Val, plus d’ordinateur
(à l’origine du feu)… plus rien ! 10 ans de sa vie ont disparu dans le
feu.
D’ailleurs, le jeudi
2/03, je passe la journée avec elle, et le soir, Damien et moi, rejoints
plus tard par Val, revenons chez elle. Roth (son voisin, qui a un rire assez
ridicule, mais très marrant) nous raconte l’incendie.
Il était avec Jay quand
ça s’est passé. Ils venaient juste de laisser l’ordinateur pour faire la vaisselle,
ou un truc du genre, quand la mère de Jay (dans le salon) a fait remarquer à
sa fille qu’il y avait tout à coup une drôle de luminosité dehors… la maison
était en train de brûler ! Les vitres explosaient dans tous les sens, les
arbres à proximité étaient aussi en feu. Apparemment , ça a été très rapide
puisqu’ils n’ont rien pu sauver. J’imagine bien pourquoi Jay est si perdue en
ce moment.
En plus, tout cela arrive
à un moment où elle ne s’entend plus avec son copain (Damien, 29 ans). Cela
fait 10 ans qu’ils sont ensemble, et 2 ans qu’elle veut le quitter. Ils faisaient
même chambre à part quand ils avaient encore des chambres dans la maison. Lui
a mis au courant la mère de Jay (elle est fille unique, d’ailleurs), car il
sait très bien qu’il a son soutien… et depuis, la mère de Jay la traite comme
une enfant (de 38 ans, tout de même), incapable de se rendre compte de sa chance,
etc. Elle la rabaisse sans cesse, et Jay ne sait plus quoi faire. Sa mère est
resté 3 mois à Canberra, pour s’assurer de ce que faisait sa chère fille. De
plus, la maison de Canberra est une maison familiale (du côté de chez Jay),
et depuis le feu, elle est coincée dans cette maison qu’elle doit rénover avant
de penser à quoi que ce soit d’autre, c’est à dire à elle-même.
Pour ne rien arranger, le Damien en question est jaloux comme une teigne et ne supporte pas qu’elle puisse sortir, avoir des amis, encore moins des Français. Il l’espionne quand il est à la maison, et pourtant il n’y est quasiment jamais puisqu’il passe son temps à travailler dans un restaurant. Il la harcèle sans cesse au lieu d’essayer de la re-séduire. Et avec Valéry par dessus tout cela, elle perd un peu les pédales… Certains n’ont vraiment pas la vie facile !